LE DISPOSITIF MINIMUM D’URGENCE (DMU) COMME UNE REPONSE EN SANTE SEXUELLE ET REPRODUCTIVE EN TEMPS DE CRISE.

Du 28 juin au 1er juillet 2022 à Ouagadougou, l’Association burkinabè pour le bien-être familial a organisé, à travers les projets HCDC et LAD, une formation sur le Dispositif minimum d’urgence (DMU), pour une intervention rapide en cas de crise humanitaire ou de catastrophe. 

Durant quatre jours, prestataires, des points de prestations, des structures partenaires et du staff de l’ABBEF ont vu leurs capacités en santé sexuelle et reproductive renforcées à travers la formation DMU.

Vue des participants dans la salle de formation

L’objectif de la formation selon les coordonnateurs des deux projets HCDC et LAD, Donald Parfait Ouédraogo et Jean Benjamin Bado est de « renforcer les capacités des acteurs humanitaires et des parties prenantes sur les services de SSR prioritaires à lancer en début de crise humanitaire et à intensifier pour une couverture équitable pendant les crises prolongées ».

De g à d. Boukary OUEDRAOGO, de l’APSM ( formateur), Donald P. OUEDRAOGO, Benjamin BADO, coordonnateurs des deux projets HCDC et LAD.

Des modules en phase avec l’actualité du Burkina Faso

La formation a porté sur une dizaine de modules en lien avec la planification familiale, les infections sexuellement transmissibles, les interventions prioritaires pour réduire la morbidité et la mortalité maternelles et néonatales évitables en début de crise, etc. Des modules qui selon les participants leur sera d’un grand apport dans l’exercice de leurs métiers en cette période de crise sécuritaire.  « Nous avons beaucoup appris, nous avons renforcer nos connaissances qui vont nous permettre d’adapter les outils à cette situation d’insécurité, notamment en santé sexuelle et reproductive, la planification familiale, la prise en charge des infections sexuellement transmissibles » reconnait Jean YAONAABA, maïeuticien d’état à la Clinique saint Luc à Kaya.

 

Jean YAONABA , Maïeuticien d’Etat à la clinique Saint Luc de Kaya.

Et Adiisa KOROGHO, sage-femme au csps de Manné à kaya d’ajouter: « Je retiens que le DMU est l’ensemble des services, des activités que nus pouvons offrir à la population,  surtout les personnes déplacées internes en temps de crise humanitaires.  Cette formation va renforcer notre méthode travail dans l’offre des soins, notamment la prise en charge des infections, des accouchements, de la planification familiale, rapidement efficacement aux populations déplacées ».

Adissa KOROGHO, sage femme au CSPS de Manné à Kaya.

Pour rappel, le Burkina Faso fait face à une crise sécuritaire depuis plus de cinq ans. Le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) a enregistré 1 850 293 personnes déplacées internes à la date du 31 mars 2022. Plus de 2 076 659 personnes sont affectées par la fermeture de 185 centres de santé et le fonctionnement à minima de 354 autres à la date du 30 avril 2022.

C’est dans ce contexte que l’ABBEF en partenariat avec la Fédération Internationale de la Planification Familiale a mis en œuvre depuis novembre 2021 le projet  de renforcement des capacités humanitaires en santé sexuel et reproductive dénommé « Projet HCDC »  afin de répondre aux besoins en santé sexuelle et reproductive dans  les zones  à fort défis sécuritaires. La formation a été codirigée par HCDC et LAD, deux projets pilotés par l’Association burkinabè pour le bien être familial.

 

Post by febb@2021

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