SEMAINE NATIONALE DE LA PLANIFICATION FAMILIALE 2023: DE LA NECESSITE D’ACCELERER LES ACTIONS AFIN D’ AMELIORER LES INDICATEURS.

20 novembre 2023

febb@2021

SNPF2023

ACTU

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Mme Hélène KONSEIGA, Animatrice/ABBEF, présentant le tableau de méthodes contraceptives.

 

La douzième édition (12ème) de la Semaine nationale de la planification familiale (SNPF) s’est tenue du 06 au 12 novembre 2023. Cette année, sa commémoration  est placée sous le thème:  « Semaine nationale de la planification familiale, plus de 10 ans de progrès : l’urgence d’accélérer demeure pour l’atteinte des ODD avec les communautés ». Elle a été lancée à Kombissiri par la gouverneure de la région du Centre-Sud, mme Yvette Nacoulma le 06 novembre dernier. 

 

La semaine nationale de la planification familiale est une occasion pour accélérer l’accès des populations aux services de Planification  familiale à travers une sensibilisation  sur les enjeux de la planification familiale  (PF) et une intensification de l’offre des services PF gratuits.

Le thème de cette douzième édition interpelle sur la nécessité d’atteindre les objectifs de développement durable. Certes, les efforts sont déjà consentis par différents acteurs du domaine de la santé, mais il y a nécessité de travailler davantage à promouvoir la planification familiale afin d’améliorer les indicateurs.

Selon les résultats obtenus après la collecte des données du round 9 du (Performance Monitoring for Action) PMA, il ressort que dans l’ensemble, au Burkina Faso, le taux de prévalence contraceptive moderne parmi les femmes en union est de 32%. Ce taux est quasi-stable entre mars 2021 et février 2022. Il ressort également que le taux de prévalence contraceptive moderne connaît une augmentation annuelle moyenne de 1,2% chez toutes les femmes. 14% des utilisatrices de méthodes contraceptives modernes recourent aux méthodes à longue durée d’action, une quasi-stabilité depuis 2018.

Les résultats révèlent également que plus d’une femme sur cinq (22%) déclare que leur naissance récente ou grossesse au moment de l’enquête est non souhaité, dont 21% auraient préféré qu’elle survienne plus tard et 1% ne la désirait pas du tout. Seulement 38% des utilisatrices actuelles des méthodes contraceptives modernes affirment que la décision d’utiliser la contraception a été conjointement prise avec leur partenaire.

Le  Ministère de la Santé du Burkina Faso définit la planification familiale comme l’ensemble des mesures techniques, psychologiques, éducatives qui permettent aux couples et aux individus d’atteindre certains buts en fonction de leurs possibilités et de leurs désirs :

¨favoriser les naissances désirées

¨espacer les naissances

¨éviter les grossesses non désirées

¨déterminer le nombre d’enfant qu’ils souhaitent pour constituer une famille.

Son but est de contribuer au bien-être de l’individu, de la famille et de la communauté.

Sarata NIKIEMA, leader communautaire de l’ABBEF, lors d’une séance d’animation avec des clientes.

 

La contraception, comme moyen pour planifier les naissances. 

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2021, sur 1,9 milliard de femmes en âge de procréer (15-49 ans) dans le monde, 1,1 milliard avaient besoin de services de planification familiale ; parmi celles-ci, 874 millions utilisaient des méthodes de contraception modernes, et 164 millions n’avaient pas accès à la contraception dont elles ont besoin (1).

La même source indique que la proportion de femmes en âge de procréer (15-49 ans) qui utilisent des méthodes modernes de planification familiale (indicateur 3.7.1 des ODD) était de 77,5 % à l’échelle mondiale en 2022, ce qui représente une hausse de 10 % par rapport à 1990 (67 %) (2). La lenteur de cette augmentation s’explique, entre autres, par le choix limité de méthodes ; l’accès limité aux services, en particulier pour les jeunes, les personnes démunies et les personnes non mariées ; les effets secondaires ou la crainte d’effets secondaires ; les barrières culturelles ou religieuses ; la médiocrité des services disponibles ; les a priori des utilisateurs et des prestataires contre certaines méthodes ; et les obstacles liés au genre qui entravent l’accès aux services. Grâce aux efforts faits pour lever ces obstacles dans certaines régions, l’utilisation de méthodes contraceptives modernes a augmenté. Le nombre de femmes souhaitant recourir à la planification familiale a nettement augmenté au cours des 20 dernières années, passant de 900 millions en 2000 à près de 1,1 milliard en 2021 (1). Entre 2000 et 2020, le nombre de femmes utilisant une méthode de contraception moderne est passé de 663 millions à 851 millions. D’ici 2030, 70 millions de femmes devraient venir grossir leurs rangs. Entre 2000 et 2020, le taux de prévalence de la contraception (pourcentage de femmes âgées de 15 à 49 ans qui utilisent une méthode contraceptive, quelle qu’elle soit) a augmenté, passant de 47,7 % à 49,0 % (5).

Les différentes méthodes de contraception sont notamment les pilules contraceptives orales, les implants, les contraceptifs injectables, les patchs contraceptifs, les anneaux vaginaux, les dispositifs intra-utérins, les préservatifs, la stérilisation masculine ou féminine, les méthodes d’aménorrhée lactationnelle, les méthodes reposant sur le retrait (coït interrompu) et la connaissance des périodes de fertilité. Ces méthodes ont différents mécanismes d’action et leur efficacité préventive contre une grossesse non désirée varie. L’efficacité d’une méthode est mesurée par le nombre annuel de grossesses pour 100 femmes utilisant cette méthode. Les méthodes sont classées en fonction de leur efficacité en conditions normales d’utilisation :

  • très efficace (0‑0,9 grossesse pour 100 femmes) ;
  • efficace (1‑9 grossesses pour 100 femmes) ;
  • modérément efficace (10-19 grossesses pour 100 femmes) ;
  • peu efficace (20 grossesses ou plus pour 100 femmes).

Une vue des méthodes de contraception.

 

Il existe de nombreux types de contraception, mais tous ne conviennent pas dans toutes les situations. Les méthodes contraceptives les plus adaptées dépendent de l’état de santé général de la personne, de son âge, de la fréquence des rapports sexuels, du nombre de partenaires sexuels, du désir d’avoir des enfants ultérieurement et des antécédents familiaux pour certaines maladies. L’accès de tous aux méthodes de contraception de leur choix contribue à promouvoir plusieurs droits humains comme le droit à la vie et à la liberté, la liberté d’opinion, d’expression et de choix et le droit au travail et à l’éducation, tout en présentant d’autres avantages importants en matière de santé et dans d’autres domaines.

Une cliente reçue par une infirmière à la clinique du siège de l’ABBEF.

Pour tenir l’engagement de « ne laisser personne de côté » pris dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030, il sera essentiel de garantir l’accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive. Les services de contraception devront être bien mieux soutenus, grâce notamment à des politiques et des programmes publics efficaces.

Synthèse de Rose J.OUEDRAOGO

     

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