Renforcement de capacités de 15 journalistes sur l’Education à la Vie Familiale

Du 13 au 14 Juillet 2023 l’Association Burkinabè pour le Bien Etre à travers son projet Stream 2, Youth In Action Transforming Gender Norms « Jeunes en Action pour transformer les normes de genre » a outillé quinze (15) hommes et femmes de médias à Ouagadougou sur l’éducation à la vie familiale. Cette session de formation à l'endroit des quinze (15) journalistes visait à renforcer leurs capacités sur le contenu de l'Education à la Vie Familial (EVF) afin que ces derniers puissent réaliser des émissions ou des reportages favorables à l’EVF.

 

Grace à cette formation et aux reportages qui seront réalisés, les jeunes et les adolescents scolarisés ou non sans distinction et de la population de façon générale auront accès à la bonne information en ce qui concerne l’Education à la Vie Familial. L’EVF englobe quatre (04) thématique dont la santé sexuelle et reproductive, les compétences de vie courante, les relations interpersonnelles et civisme et citoyenneté. La session a été présidée par le directeur des programmes de l’ ABBEF Monsieur Jacques Saré. Dans son intervention au
cours de la cérémonie d’ouverture, il a fait mention de la persistance des violences basées sur le genre et des autres pratiques nuisibles sur les jeunes et particulièrement les filles. Alors ce programme se veut de contribuer à agir sur les communautés afin de créer un environnement favorable, garantir un accès universel aux services de SSR centrés sur les jeunes par des stratégies à haut impact, en améliorant les législations par le plaidoyer a-t-il expliqué. « Les jeunes font face à plusieurs problématiques de nos jours tels que les grossesses non désirés, l’accès limité au service de Santé reproductive, l’accès à un emploi décent aggravé par le manque d’information, l’accès à la bonne information. Les journalistes, étant des relais d’information au sein des communautés, nous savons compter sur leur engagement pour l’atteinte des objectifs du projet Stream 2 » a laissé entendre M. Jacques Saré.

Le directeur des programmes Jacques Saré lors de la cérémonie d’ouverture pour la session de formation.

Les deux jours de formations ont été animés par Monsieur Bèlélé Joseph Ido consultant/formateur. L’EVF au Burkina Faso se regroupe en quatre modules. Il s’agit de : sexualité et reproduction,  compétences de vie courantes,  relations interpersonnelles,  civisme et citoyenneté. Pour ce qui est du premier module, Sexualité et reproduction on note  que les problèmes de santé sexuelle chez les jeunes sont dus à des comportements sexuels à risque, à des grossesses précoces, aux mutilations génitales féminines,  à des avortements provoqués clandestins, à des mariages d’enfants, à des IST  VIH/Sida, aux hépatites. Au titre des causes de la sexualité précoce chez les adolescents et les jeunes il en ressort  le mimétisme dans le choix des partenaires sexuels, la pauvreté, la pression des pairs ou des copains/copines. A cela s’ajoute  les technologies de l’information (internet, Facebook, whatsapp etc.) qui véhiculent des pratiques sexuelles tentantes, la crise d’adolescence dont en découle des  comportements à risque ; la consommation de l’alcool et des drogues.

M. Joseph Ido pendant une présentation avec les participants.

Les modules dispensés ont été satisfaisant selon Monsieur William Garané journaliste/animateur de la radio LPC à Bobo qui dit que la sexualité est un sujet tabou dans beaucoup de familles. « Alors à travers cette formation que j’ai reçue, j’ai réalisé que l’approche pour discuter des sujets aussi sensibles envers les personnes est très importante. Par conséquent pour mes émissions de santé que j’anime j’aurais plus d’arguments dorénavant pour parler de la sexualité tout en faisant des sensibilisations ».

Moussa Traoré est responsable des programmes de la radio des universités/ radio Campus et pour lui la formation est une initiative salutaire, « ce qui est intéressant sur le choix porté en nous journalistes c’est que grâce à nous le message sur l’EVF pourrais bien passer et être compris à travers nos contenus des différentes productions de quantités et de qualités qui seront réalisés par moi-même et les collègues à l’endroit de la jeunesse et de la population.» a-t-il affirmé. « Il a aussi émis le souhait que de telles initiatives puissent se faire plus souvent afin de permettre aux adolescents et jeunes de pouvoir avoir les bonnes informations » a-t-il ajouté.

 Moussa Traoré participant.

A travers l’engagement des journalistes et grâce aux contenus qui seront produits, les jeunes et les adolescents de la zone d’intervention auront droit à  des informations justes et fiables. « On compte sur vous et votre disponibilité à poursuivre les thématiques en lien avec l’Education à la Vie Familiale mais de manière générale tout ce qui touche la santé de la reproduction.» ont été les mots de Monsieur Jacques Saré directeur des programmes de l’ABBEF à la clôture de la session de formation.

Pour les différentes productions, les participants ont eu des éclaircissements sur les contenus des reportages et des émissions qui seront réalisés par la suite avec Monsieur Boureima Sanga coordonnateur de l’Association des Journalistes et Communicateurs en Population et Développement (AJCPD).

 Une vue des participants et M. Sanga facilitateur de la session.

Haoua MINOUGOU

Post by febb@2021

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