JOURNEE MONDIALE DE L’HEPATITE 2023: DE LA NECESSITE D’ACCELERER LES EFFORTS POUR ERADIQUER LA MALADIE.
La Journée mondiale contre l’hépatite vise à sensibiliser à l’épidémie de l’hépatite et de renforcer les mesures pour améliorer l’accès aux services de dépistage et de traitement. Elle est organisée tous les
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), seule une personne sur 20 sait qu’elle a une hépatite et seulement une sur 100 est traitée. Cette situation interpelle et est une invite à renforcer la couverture du dépistage et du traitement afin d’atteindre l’élimination de l’hépatite d’ici à 2030. La commémoration de la journée mondiale contre l’hépatite est l’occasion d’intensifier les efforts internationaux de lutte contre la maladie, d’encourager l’engagement des individus, des partenaires et du grand public, ainsi que de souligner le besoin d’une riposte mondiale plus énergique, telle qu’elle est décrite dans le Rapport mondial de l’OMS sur l’hépatite publié en 2017.
La date du 28 juillet a été retenue car elle correspond à celle de la naissance du lauréat du Prix Nobel, le Dr Baruch Blumberg, qui a découvert le virus de l’hépatite B et mis au point un test et un vaccin contre ce virus.
Une hépatite est une inflammation du foie causée par des substances toxiques, ou par des virus (majorité des cas). A ce jour, 5 virus provoquant une infection ciblée et une inflammation du foie ont été identifiés. Ces virus, désignés par les lettres A, B, C, D, et E, diffèrent par leur mode de transmission (féco-orale pour les virus A et E ; parentérale pour les virus B et C) et leur agressivité.
Dès que les virus atteignent le foie, ils pénètrent dans ses cellules, les hépatocytes, et s’y multiplient. Le système immunitaire qui assure les défenses de l’organisme détruit alors les cellules infectées, ce qui provoque l’inflammation du foie. Des symptômes caractéristiques de l’inflammation aiguë du foie sont éventuellement observés lors de la contamination par ces virus et peuvent durer plusieurs semaines : jaunissement de la peau et des yeux (jaunisse ou ictère), urines foncées, selles décolorées, fatigue extrême, nausées, vomissements et douleurs abdominales. Il est impossible de distinguer les différentes formes d’hépatites sur la base des symptômes de la phase aiguë de la maladie. Au contraire des virus de l’hépatite A et de l’hépatite E, les virus de l’hépatite B et de l’hépatite C peuvent conduire à un état de portage chronique, signifiant que le sujet ne se débarrasse pas du virus et peut développer de nombreuses années plus tard les complications graves d’une hépatite chronique :cirrhose et cancer du foie.
Alors que les virus des hépatites A et B ont été identifiés dans les années 1960-1970, les virus des hépatites C et E, antérieurement désignés sous le nom d’hépatites « non A- non B » ont été identifiés plus récemment, en 1989-1990.
La vaccination contre l’hépatite B reste la principale mesure fiable pour prévenir l’infection à grande échelle. Depuis 1981, on dispose de vaccins anti-hépatite B très efficace, dont un mis au point à l’Institut Pasteur (GenHevac B). Trois injections de ce vaccin confèrent à 98% des personnes vaccinées une protection contre une infection par le virus de l’hépatite B. Chez 90% des personnes vaccinées, cette protection dure au moins 10 ans, probablement même toute la vie. Ce vaccin de surcroît prévient la survenue des graves complications que sont les hépatites aiguës fulminantes, les cirrhoses, et les cancers du foie.
Synthèse de Rose J. OUEDRAOGO