INTERRUPTION SECURISEE DE LA GROSSESSE SELON LA LOI : DES JOURNALISTES A L’ECOLE DES CONCEPTS DE CLARIFICATION DE VALEURS.
L’association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF) a initié un atelier de formation, au profit des journalistes, en clarification des valeurs sur le cadre légal de l’avortement au Burkina Faso et les soins après avortement. L’activité s’est tenue du 31 mai au 02 juin 2022 au siège de l’association à Ouagadougou.
La cérémonie d’ouverture de cette formation a été présidée par Mohmed Hamdy Kouanda, le Directeur exécutif de l’ABBEF qui a décliné dès l’entame, l’objectif de l’atelier « l’objectif de l’ABBEF est de renforcer les connaissances des journalistes sur la compréhension du cadre légal des interruptions sécurisées de grossesse (ISG) » a- t-il expliqué.
Les trois jours de formation ont été animés par le médecin gynécologue, Professeur Jean Lankoandé et la magistrate Somkinda Traoré. Les communications délivrées par les deux formateurs ont portées entre autre sur l’état des lieux de la santé sexuelle et reproductive, le concept de la clarification des valeurs ainsi que les textes juridiques nationaux et internationaux qui régissent les ISG. Des modules qui, selon les participants ont été bien assimilés et seront prises en compte désormais dans leurs productions journalistiques « Nous avons bénéficié de la clarification des valeurs en matière d’interruption sécurisée de grossesse. Je retiens en tant qu’homme de média que nous devons travailler à sensibiliser les populations, notamment les plus réfractaires sur le cadre légal de l’interruption sécurisée de grossesse, il nous faut expliquer parce que c’est la méconnaissance qui amène les gens à avoir des positions tranchées » explique Fabé Mamadou Ouattara, journaliste à la rédaction internet de Sidwaya.
Fabé Mamadou Ouattara, participant.
Pour Françoise Tougry Ouédraogo, journaliste à Queen Mafa, les trois jours de formations lui ont beaucoup apporté en matière d’information sur l’ISG, « je retiens que l’interruption sécurisée de grossesse doit se faire seulement en fonction des lois en vigueur dans notre pays, le personnel soignant, les victimes et les patients ont une conduite à tenir. A l’issue de cette formation nous nous sommes engagés à produire du contenu en sensibilisant sur les mécanismes de l’avortement. »
Françoise Tougry Ouédraogo, participante.
Organisée par l’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF) et dans le cadre de son programme financé par la Fédération Internationale pour la Planification Familiale (IPPF), l’activité se mène en partenariat avec l’Association des journalistes et communicateurs en population et développement (AJC/PD) représentée par dix organes de presse (presse écrite, en ligne et audiovisuel). Elle vise notamment à susciter des initiatives de production de contenus sur la thématique des interruptions de grossesses par les journalistes.