Forum National sur les enjeux de l’Éducation à la Vie Familiale (EVF) et les DSSR: les croyances, les pratiques socioculturelles et les tabous au cœur de la réflexion.

8 août 2024

febb@2021

DSSR, EVF, SRAJ

ACTU

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De g.à d. mme Mariam OUEDRAOGO, Coordonnatrice des projets Stream 2 et Ado avance ensemble/ABBEF, M. Saibou KABORE, Président du Conseil d’administration /ABBEF, Dr Albert Hien, représentant de la Direction de la santé du ministère en charge de la santé du Burkina Faso, M.Inoussa SISSAO/MENAPLN, M. Mohmed Hamdy KOUANDA, DIRECTEUR Exécutif/ABBEF.

 

L’Association Burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF) a organisé un forum national sur l’Education à la vie familiale et les Droits et santé sexuels et reproductifs (DSSR), le 06 août 2024 à Ouagadougou. Placé sous le thème: « Enjeux de l’éducation à la vie familiale et les croyances, les pratiques socioculturelles et les tabous qui affectent la santé sexuelle et reproductive des adolescent-e-s et des jeunes». Facilitée par Dr Albert Hien, représentant la Direction de la santé du ministère en charge de la santé du Burkina Faso, l’activité se tient dans le cadre de la mise en œuvre des activités de deux de ses projets: Ado avance ensemble et Youth In Action.

L’enquête démographique et de santé de l’année 2020 révèle que  12% des adolescentes de 15 à 19 ans sont déjà mères ou enceintes de leur premier enfant. Selon la même source, le taux de prévalence contraceptive moderne chez les jeunes femmes de 15 à 24 ans n’est que de 21%. Au regard de cette situation peu reluisante, l’ABBEF mène la réflexion à travers un forum national sur l’Education à la vie familiale, les croyances, les pratiques socioculturelles et les tabous qui affectent la santé sexuelle et reproductive des adolescent-e-s et jeunes. « Ce forum est un espace précieux de dialogue et de réflexion sur des questions essentielles qui touchent notre société, en particulier la santé sexuelle et reproductive des adolescent-e-s et des jeunes. Nous aborderons ici les questions de croyances, des pratiques socioculturelles et les tabous qui influencent et souvent limitent les choix et les opportunités de nos jeunes. C’est aussi une plateforme pour plaider en faveur de l’intégration ou de l’insertion des thématiques de l’Éducation à la Vie Familiale dans les curricula nationaux. Une telle intégration permettra de sensibiliser et d’éduquer les jeunes dès le jeune âge, leur offrant ainsi les connaissances et les outils nécessaires pour prendre des décisions éclairées et responsables concernant leur santé et leur vie.» a laissé entendre Dr Albert HIEN à l’ouverture de l’activité.

«Nous devons prendre à bras le corps la thématique de la santé sexuelle et reproductive des adolescent-e-s et des jeunes ( SRAJ et apporter des solutions. Il y a très souvent des préjugés autour de la question. Notre objectif est de garantir à chaque jeune l’accès à une éducation à la vie familiale et à des services de santé adaptés à leurs besoins.» ajoute M. Saibou KABORE, Président du conseil d’administration de l’ABBEF.

Vue des participant-e-es du forum

Membres de la communauté,  jeunes,  leaders d’opinion,  leaders coutumiers et religieux,  parents,  représentants de ministères de la santé, de la jeunesse, de l’éducation, de l’action sociale et humanitaires, ont contribué à l’enrichissement des discussions en apportant leurs contributions pour l’amélioration de la  SRAJ au Burkina Faso.

Deux panels ont fait l’objet des discussions: le premier a porté sur  la santé de la reproduction et résilience dans un contexte d’insécurité , les préoccupations et les besoins spécifiques des adolescent-e-s et jeunes en matière de santé sexuelle et reproductive et les pratiques socioculturelles qui affectent la santé des adolescent-e-s ainsi que leurs comportements et prises de décision en matière de santé sexuelle et reproductive (Mariage d’enfants, grossesses précoces, etc.). Ces différentes communications ont été présentées respectivement par M. Oumarou TARPAGA, de l’Organisation non gouvernementale Médecin du monde France (MdM-F), M.Mohmed KOUANDA, Directeur Exécutif de l’ABBEF et Baloum  Naaba de Tampouy. Il ressort de ce premier panel que les différents acteurs de l’éducation, de la santé, de la société doivent travailler en synergie d’action et trouver des stratégies d’adaptation, de résilience afin de faire face à la situation du faible accès en santé aux adolescent e es et jeunes.

Le deuxième panel s’est penché sur  l’état des lieux de l’EVF au Burkina Faso et sur EVF au Burkina Faso : processus, stratégie de dissémination, impact. Présenté par Dr Albert Hien, Responsable du Bureau de la santé des adolescents et des jeunes à la DSF,   Inoussa SISSAO du  Ministère de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales du Burkina Faso. Il est nécessaire selon ces panélistes de promouvoir le dialogue parents enfants. Un certain nombre d’actions ont été menées par le ministère en charge de la santé en collaboration avec d’autres sectoriels en charge de la santé des adolescents et jeunes  y compris les ONG et les Organisations de la société civile. Ce document a déjà vu jour.  Il est temps de dégager les causes du faible état de santé des adolescents et jeunes.» a expliqué  Dr Albert HIEN.

Les trois communicateurs et le modérateur au centre lors du premier panel.

A l’issue de ce forum, les participant e es ont formulé des recommandations: Il s’agit de:

renforcer les actions de prévention contre le VIH dans les activités quotidiennes;

sensibiliser les communautés à dénoncer les pratiques néfastes;

sensibiliser les leaders communautaires sur l’abandon des pratiques socioculturelles néfastes;

sensibiliser les populations sur les pratiques néfastes;

impliquer l’ensemble des acteurs depuis la conception des projets jusqu’à leur implémentation afin de mieux impacter;

etc.

 

Photo de groupe des participant-e-es du forum.

Le  programme Ado Avance Ensemble vise à permettre aux adolescent-e-s vulnérables (10-19 ans) d’exercer pleinement leurs droits sexuels et reproductifs dans des sociétés qui répondent mieux à leurs besoins en la matière. Quant au programme Stream 2, il est destiné à accroître la participation et la collaboration d’organisations et de réseaux progressistes de la jeunesse, ainsi que de représentants des jeunes dans toute leur diversité, en particulier ceux qui sont en marge de la société.  Ces projets couvrent les régions du Centre, du Centre-Est, du Centre-Ouest et des Hauts-Bassins. Ils sont financés par l’Union européenne à travers Rutgers International et la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF).

 

Post by febb@2021

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