De g. à d. M. Jacques G. SARE, Directeur des Programmes, Reine Stéphanie THIOMBIANO, Présidente du MAJ/ABBEF, Mme Mariam OUEDRAOGO, Coordonnatrice du projet Stream 2.

L’Association Burkinabè pour le Bien Etre Familial à travers le projet Stream 2 a organisé un atelier d’élaboration de messages positifs en SRAJ/DSSR adaptés aux différents groupes d’âge les 26 et 27 Juin 2023 à Ouagadougou.

La cérémonie d’ouverture de l’atelier a été présidée par la présidente nationale du Mouvement d’Action des Jeunes (MAJ) Reine Stéphanie Thiombiano, qui à l’entame de son discours a salué l’initiative du projet et des objectifs qui sont visés. Elle a aussi rappelé que les activités du projet ont débuté le 08 Juin dernier avec l’atelier de réseautage des mouvements et acteurs de promotion des DSSR au Burkina Faso. Par conséquent l’atelier d’élaboration des messages positifs intervient dans le cadre de la poursuite des activités du projet. Dans son discours, madame Reine Stéphanie a laissé entendre que la communication étant une arme puissante pour le changement comportemental et social, l’atelier d’élaboration de message sur la DSRAJ va permettre de véhiculer un message positif adaptés aux groupes d’âge concerné dont les adolescents et les jeunes.

Le directeur des programmes de l’ABBEF Jacques Saré qui était présent a invité les participants à une participation active à travers la proposition de message de qualité, de formats et de canaux adaptés aux jeunes et adolescents afin de transmettre, véhiculer la bonne information. Cet atelier intervient dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet Stream 2 « Jeunes en action pour la transformation les normes du genre ». Au cours de cet atelier il a été question de proposer des messages positifs sur les DSSR/SRAJ en lien avec le genre transformationnel des adolescents et jeunes. Aussi les participants ont discutés des formats et autres canaux adaptés pour la diffusion de ces messages. Des contraintes liées à l’utilisation des différents canaux de diffusion des messages ont également été identifiées et des mesures de mitigation proposée. Pour atteindre la cible visée (Adolescents et jeunes), des recommandations ont été proposées en fonction des mécanismes de diffusion choisi. Les participants lors de l’atelier d’élaboration de messages positifs du projet Stream 2.

Séance de travaux de groupes avec les participants.

Communication sur le genre transformationnel et le cadre juridique

Afin de faciliter l’élaboration des messages des communications ont été faites sur deux thématiques. La première thématique a porté sur le genre transformationnel et à ce niveau il est ressorti que « la transformation du genre inspecte, remet en cause et modifie activement les normes de genre iniques et les déséquilibres de pouvoir qui avantagent les garçons et les hommes par rapport aux filles et aux femmes. Elle vise à s’attaquer aux causes profondes de l’inégalité entre les genres et à corriger et rééquilibrer les rapports de force disproportionnés entre les sexes. Elle vise par ailleurs à redresser les structures (systèmes) qui contribuent à renforcer les inégalités entre hommes et femmes.» a expliqué madame Fatimata OUEDRAOGO,  coordonnatrice jeune et genre à Amnesty International Burkina. Elle a poursuivi en expliquant que le genre transformationnel a pour but de promouvoir l’égalité des genres à travers l’analyse critique et la remise en cause des inégalités ainsi que des rôles, normes et dynamiques liés au genre. « L’identification et le renforcement de normes positives qui favorisent l’égalité et un environnement propice et la transformation des structures sociales, des politiques ainsi que des normes sociales largement répandues qui perpétuent et légitiment les inégalités de genre » a-t-elle laissé entendre. Le deuxième exposé était sur le cadre juridique au niveau international, régional et national sur la Santé Reproductive des Adolescents et des jeunes (SRAJ). Les participants ont eu connaissances des textes internationaux et régionaux, lois et textes nationaux qui existent en matière de DSSR. « La santé sexuelle suppose l’existence de trois éléments fondamentaux à savoir, d’abord la possibilité de jouir et de contrôler le comportement sexuel et reproductif en tenant compte de ce qui est bien pour soi et accepté par la société. Ensuite libéré la peur, la honte, la culpabilisation, des fausses croyances et des autres facteurs psychologiques pouvant avoir des répercussions négatives sur la réponse sexuelle et interférer sur les rapports sexuels. Et enfin l’absence de trouble, de dysfonctions organiques ou d’insuffisances susceptibles d’avoir des effets négatifs sur la fonction sexuelle et reproductive » a fait savoir aux participants madame Poda/Sama Marie Juriste, Conseiller en Promotion du Genre de l’association des femmes juristes du Burkina. Pour Dabira Bérénice Erica, trésorière générale nationale du mouvement d’actions des jeunes de l’ABBEF, les messages positifs en faveur de la SRAJ proposés vont permettre de faire passer le message aux différents groupes d’âge. Ils vont aussi permettre d’atteindre les objectifs fixés par le projet Stream 2 en touchant les différentes cibles. Elle a aussi émis le souhait de faire adapter les messages dans les langues locales en fonction de la cible afin que toutes les bénéficiaires y trouvent leur compte.

Photo de groupe des participant (es)

Haoua MINOUNGOU